Randonnée Pic du Pibeste (1349m) par la brèche d’Alian (versant Est)

Ascension versant Est du Pic du Pibeste (1349m) par la brèche d’Alian depuis le village de Viger

  • Déniv: +900m – (1h15+1h30+1h45)= 04h30 – 9,5 km Niv: Montagnard
  • Date: le 11.03.2017 – Hautes-Pyrénées – Départ: Village de Viger (560m)

Cette montée par le versant Est est certainement la plus belle de tous les itinéraires possibles qui rejoignent le sommet du Pibeste. L’itinéraire contrairement aux autres est beaucoup plus difficile, il est réservé uniquement aux montagnards aguerris ayant l’habitude de cheminer sur les fils de crêtes et hors sentier. A ne faire que par beau temps et en l’absence d’humidité, très important !

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Difficultés: Randonnée à ne faire que par beau temps et en l’absence d’humidité. Bien suivre ce topo et ne pas vouloir contourner les ressauts pour vous retrouver sur des pentes très raides où la glissade est interdite.

Parcours de crête avec quelques passages d’escalade facile (Niv II), itinéraire hors sentier entre la brèche d’Alian et le sommet du Pibeste. La descente depuis le col d’Oustu est très pentue (Bâtons très utiles). A ne faire que si le sol est sec (possibilité de descendre vers le Cap de la Serre et de reprendre le sentier des sarcophages pour contourner le Mail d’Arréou).

La suite du Topo . . . . . . . . . .

Départ depuis le petit village de Viger (560m), se garer place de l’église juste avant la Mairie.

Après avoir contourné la mairie par sa droite, suivre le sentier en direction du Sud. (Randonnée faite avec Michel).

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Après avoir traversé le sous bois, suivre la clôture sur 150m.

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Notre boucle:

La montée au Pic d’Alian, puis le Pibeste et le retour en boucle par la descente depuis le col d’Oustu.

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L’arrivée au Clòt d’Alhan (741m) 30 minutes depuis le départ.

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La montée vers le Pic d’Alian.

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Une montée assez soutenue jusqu’au Pic d’Alian.

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Vue sur le Mail d’Arréou.

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L’itinéraire de descente pour notre retour, à ne faire que par temps sec !

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L’arrivée sur la crête du Pic d’Alian (1h15 depuis notre départ).

Compter 1h30 pour le sommet du Pic d’Alian qui est à 2 minutes.

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Pour ceux qui veulent monter au Pic d’Alian, suivre la crête Ouest jusqu’au sommet (2 minutes)

voir le topo complet du Pic d’Alian (1089m): Ici et son Panorama: 

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Pour le Pibeste, à partir d’ici,  il faut suivre le fil de crête jusqu’au sommet !

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Avant de s’engager sur cet itinéraire, veuillez bien suivre ce topo et disposer des compétences techniques indispensables pour évoluer sur ce genre de terrain. Je ne pourrai être tenu responsable des risques d’accidents encourus par les randonneurs utilisant cet itinéraire et décline toute responsabilité dans l’hypothèse d’un accident sur cette randonnée comme sur tous les Topos et Itinéraires suggérés dans ce site web.

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Comme je vous l’ai mentionné en introduction, cet itinéraire est sans aucun doute le plus beau ! Par contre, même si vous être un randonneur aguerri et qu’il y a le moindre risque de glissade à cause du temps, faites demi-tour !

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Michel qui a déjà fait cet itinéraire il y a quelques années, est content de pouvoir le refaire à nouveau.

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Le synoptique de l’itinéraire de montée du Pibeste par son versant Est.

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L’itinéraire va perdre environ 60m d’altitude jusqu’à la brèche d’Alian.

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Depuis la brèche d’Alian (1000m), grimper ce petit ressaut dont la première partie est boisée.

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Il faut s’aider des mains dans les premiers mètres.

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Les prises sont bonnes !

mais rappelez-vous qu’il faut toujours tester ses prises, même si l’escalade reste facile (Niv: II).

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Le ressaut est passé avec une belle vue sur le Pic d’Alian (1089m).

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Après 10 minutes de marche depuis le Pic d’Alian, voilà la première sérieuse difficulté!

Surtout ne pas faire comme certains qui ont contourné le fil de crête en passant à droite sur des pentes herbeuses très raides (trace récupérée sur internet que j’avais chargée dans mon Gps) Il y a énormément de traces que l’on peut récupérer sur internet de nos jours mais là, sachant que l’itinéraire le moins dangereux est celui décrit ici sur la photo, moi je dis que poster des traces sur internet sans les avoir corrigées sur un itinéraire potentiellement dangereux, c’est vraiment être irresponsable et je dirai même que c’est criminel ! ! !

Une chose est sure, mes traces elles sont faites sur le terrain et corrigées systématiquement en cas d’erreur sur le terrain, car bien sûr je fais des erreurs comme tout le monde, mais elles sont corrigées ce qui me permet de dormir tranquille sur mes deux oreilles !

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Je laisse partir Michel pour bien visualiser l’itinéraire.

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Plus Michel avance et plus il devient petit !

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La chose qu’il ne faut pas faire c’est de vouloir contourner cette difficulté par la droite.

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Michel.

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Mariano.

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C’est raide mais par temps sec aucun problème.

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La vue derrière moi sur la ville de Lourdes.

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Le tronçon depuis le Pic d’Alian que nous venons d’effectuer.

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C’est parti pour Michel.

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Il faut mettre les mains bien sûr mais ce n’est pas trop difficile.

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Il y a même une sangle pour assurer les gens sur les 6 premiers mètres.

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Ne partez jamais trop loin à droite pour ne pas vous retrouver dans les pentes raides !

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Retrouver très vite le fil de crête pour être en sécurité.

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Michel sur le fil de crête.

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Petite pause pour Michel qui va bientôt fêter ses 77 ans ! ! !

Et oui, il a la patate notre Michel, il connaît le massif du Pibeste comme sa poche (84 montées) et à chaque fois que je randonne avec lui, j’en apprends toujours plus sur ce beau massif du Pibeste.

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La ville de Lourdes.

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Après une toute petite pause de 5 minutes, nous reprenons notre itinéraire vers le sommet.

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Cet itinéraire est vraiment magnifique et dire que je ne le connaissais pas !

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Un autre itinéraire par le vallon d’Isère que je connaissais sans pourtant jamais l’avoir fait.

Il était dans mes tablettes avant de faire la randonnée d’aujourd’hui. Je pense que je ne le ferai plus, car la montée est bien raide et les 3/4 de l’itinéraire se font dans le bois, donc pas vraiment d’intérêts !

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Retour à notre randonnée.

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C’est beau !

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Le Pibeste de ce côté a vraiment de la gueule !

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Zoom sur le sommet du Pibeste (1349m)

avec le bâtiment d’arrivée de l’ancien téléphérique qui a été repeint dernièrement.

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La vue sur notre gauche vers Argelès-Gazost et les montagnes enneigées de nos Pyrénées.

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Le ressaut que nous venons de franchir.

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Puis un autre où il faut passer dans un arbre à plusieurs troncs.

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Oui, il faut encore grimper !

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Michel dans son élément !

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Mariano sur la crête Est du Pibeste.

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Une nouvelle petite pause pour apprécier le beau paysage qui s’offre à nous.

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Petit passage de 3/4 mètres où il faut se hisser à la force des bras.

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Il faut pas lâcher Michel ! ! !

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Il est impossible avec tous les ressauts de bien vous indiquer les passages et les recoins,

disons qu’il faut rester en permanence sur le fil de crête et ne jamais trop s’en éloigner !

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La dernière ligne droite.

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Un ultime ressaut que nous contournons légèrement par sa droite.

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Il faut parfois durant l’itinéraire s’aider des touffes d’herbes comme des prises, comme ici !

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Le mamelon que nous avons contourné par la droite.

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Le Pibeste se rapproche de plus en plus de nous.

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L’arrivée est proche . . . .

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Encore un petit effort . . . .

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Et ça monte encore,  jusqu’au dernier mètre final !

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Sommet du Pibeste (1349m) nous avons mis 1h15 depuis le Pic d’Alian.

Compter 1h30 depuis le Pic d’Alian et entre 2h45 et 3h depuis le village de Viger.

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Michel et Mariano au sommet du Pibeste (1349m).

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Photo souvenir avec le gardien du Pibeste comme on l’appelle ici: Fred Larrede.

En 2016 , le temps était couvert avec un temps très mitigé, ce qui lui avait permis de réaliser son record personnel du nombre de montées au Pibeste.  Parti de Agos en pensant faire une simple petite balade (1 aller/retour), puis 2 et pourquoi pas en faire 3 pour finalement s’arrêter au 6em aller/retour sans manger et sans boire, 9h40 de marche, pour +5100m de dénivelé en 50km. Bravo Fred ! ! !

Il envisage de battre son propre record avec 7 allers/retours, respect Fred ! Content de t’avoir rencontré.

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Panorama vers le Sud avec au loin: le Mont Perdu (3355m), 3em plus haut sommet des Pyrénées.

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Le Balaïtous (3144m) et son glacier de Las Néous.

Pour voir tous les autres sommets de la chaîne, cliquer sur la caméra:

puis sur l’étoile animée pour les voir en zoom.

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Un vautour fauve passe au-dessus du Pibeste.

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Après 1h45 au sommet pour casser la croûte et papoter avec Michel, Fred et les autres randonneurs, retour par le col d’Oustu. Depuis le sommet prendre le sentier menant au Pène de Souquète (ouest) puis après le transformateur HT (150m) plonger vers le col d’Oustu (Nord).

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Sentier bien marqué descendant dans le bois de Boun.

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Col d’Oustu (1160m) 15 minutes depuis le sommet.

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Descendre hors sentier (Est) en faisant des lacets pour réduire un peu la pente très abrupte.

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En cas de mauvais temps, plonger vers le Cap de la Serre pour contourner le Mail d’Arréou.

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Nous allons visiter les Sarcophages du mail d’Arréou.

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L’extraction et la taille

Les blocs étaient extraits sans être évidés, cela se faisait en plaine. Pour extraire ces gros blocs, le carrier, après avoir délimité la forme, creuse tout autour de petites tranchées de 15 à 20 cm de large sur plusieurs cm de profondeur et dans le fond creuse une tranchée horizontale dans laquelle il met des coins de bois, qu’ il enfonce en faisant éclater la base du bloc. Ils sont descendus en plaine sur des rondins et retenus avec l’aide de corde. Mr Mézaille estime à 400 à 500 pièces extraites au Béout, principales sources d’exploitation. Le gave servait pour acheminer les blocs aux différentes nécropoles.

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Rite funéraire venu d’Egypte, l’usage du sarcophage s’est sensiblement développé en Septimanie, dès le Ve siècle, à l’époque mérovingienne, au profit des classes aisées de la société. Ce rite perdurera jusqu’à la fin du règne des Carolingiens. Leur forme initialement trapézoïdale se transforma vers 750-800, lentement en forme rectangulaire.

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Nous reprenons notre itinéraire vers l’Est

pour récupérer un sentier bien marqué qui va rejoindre celui de ce matin (en-dessous du Clòt d’Alhon).

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Toute la crête que nous avons montée ce matin entre la brèche d’Alian et le Pibeste.

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Retour au village de Viger (1h45 depuis le sommet du Pibeste).

Merci à Michel de m’avoir accompagné durant cette belle randonnée, un très beau parcours de crête, un vrai régal !

12 réponses
  1. Jouniaux Pascal dit :

    Merci pour ce vade me cum. Même si je m’en suis écarté ici ou là et malgré moi, redessinant ce terrain d’aventure : d’abord, il m’a fallu grimper au pic d’Alian via des dalles inclinées, pour avoir trop contourné celui-ci. Entre pentes herbeuses et arbres, le fil de vie était bien celui des crêtes, ensuite ; cela me rappelait un peu le Néron, au-dessus de Grenoble… un terrain ludique, mais à ne pas recommander au simple randonneur : trop de gaz par endroits ! La redescente du Pibeste vers le col du mail d’Arreau traduit bien la raideur des pentes surplombées. La fin du parcours, via une source dite de « Tarius… 200 » (?! selon le gravage dans la pierre) m’a renvoyé en terrain inconnu : il m’a fallu déchiffrer les plans d’inclinaison, les croisement de thalvegs, les traces d’animaux pour ne pas me retrouver embarrassé au bas d’une pente avant la nuit. Bref, une vraie découverte hivernale, sans la neige qui n’est malheureusement plus au rendez-vous de Noël.

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  2. Valou dit :

    Merci pour les partages de vos randos.
    Très bien expliqué, avec photos, infos, tracés. Tout y est !!
    Vous avez raison, on est jamais trop prudent.
    Bravo 👍👏

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  3. PIERRE LE PUIL dit :

    Bonjour Mariano,
    Encore un super topo. Rando faite avant hier par grand beau temps.Tu as tout à fait raison, le rocher était glissant au niveau des passages sur le rocher, avec de la mousse et de l’ herbe mouillée. Donc à faire plutôt par temps bien ensoleillé et sec.
    Paysages magnifiques avec la neige sur la chaîne des Pyrénées et la vue sur la vallée d’ Argelès.Cordialement.
    Pierre LE PUIL

    Répondre
  4. Jean Pierre BAUBRY dit :

    bonjour Mariano
    merci pour la qualité de vos topos invitant ce qu’il y a de plus doux :le desire..à chacun d’en faire ses moissons..
    hier j’ai fait votre rando avec mon chien(un border colley) qui grimpe du II en escalade..il y a just deux pas où ses petites jambes on été un handicape..je l’ai porté..course à éviter de faire avec un patou..
    rando pas difficile mais joueur et impliquant..j’ai enchaîné par toute la crête jusqu’à la soum du prat de Rey..bien joli voyage où ce fil d’arrête que nous caressons ,éphémère ,donne, par cette constante vigilance et ce détachement de l’être …un écrin à nos silences..comme ce parfum d’humilité devant cette beauté minérale ..échos d’un autre monde..
    merci pour ce plaisir..Jean Pierre Baubry
    Jean Pierre Baubry
    jipibaub@yahoo.fr

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  5. Boissiere Denis dit :

    Super sortie que je dois faire un de ces jours. Beau reportage. Effectivement à faire par temps sec. Par contre il parait qu’on peut « éviter » les ressauts, mais bien sur en étant prudent.
    On a fait le Pibeste il y a trois semaines, mais par l’itinéraire classique, il pleuvait! On n’a croisé personne!!!
    Bien amicalement. DENIS

    Répondre
  6. Pezet dit :

    Bonjour Mariano
    C’est bizarre d’un coté vous affichez une trace et de l’autre vous dites qu’il ne faut pas suivre les autres en vous mettant au dessus alors que si je ne me trompe c’est la première fois que vous faites cet itinéraire. Sachez qu’à l’instar de quelques montagnards expérimentés dont vous parlez et qui comme moi, connaissent par cœur le massif ( janic de C2C qui a fait cet itinéraire un bon nombre de fois et sans doute bien plus que vous et votre ami) , j’ai pour cette course , contourné les difficultés et que par temps sec ça passe très bien aussi, quand on a le pied montagnard…
    Venez plus souvent au Pibeste et vous verrez.
    Laurent Pezet

    Répondre
    • Mariano64 dit :

      Bonjour Laurent,
      Je fais une grande différence entre le niveau Montagnard et le niveau randonneur, et si effectivement tu as raison pour ce qui est du niveau Montagnard, je confirme que cet itinéraire est dangereux pour les moins aguerris et encore plus par temps humide.
      Amicalement

      Répondre
  7. jean-robert dit :

    Bonjour Mariano ,

    Un bel itinéraire en crête ; bravo à ton ami Michel , il est en bonne forme sur ses pentes raides !
    Merci à toi pour l’excellence de ton topo , comme…d’habitude !
    Amitiés

    Répondre
  8. lili dit :

    Mariano,
    Les crêtes pour le Pibeste faut les faire sans brouillard et comme tu le dis si bien sans humidité…
    En tous cas ton pote est en grande forme….
    Merci pour ce topo que peut-être j’y ferai un tour quand été sera là…
    Bisous Mariano.

    Répondre
  9. MC Seiler dit :

    Bonjour Mariano
    J’ai toujours plaisir à vous suivre. Je me console en visionnant toutes ces superbes photos… en attendant d’y aller aussi !!
    Cependant, je vois des traces d’écobuage, comme en vallée d’Aspe, dernièrement ; jamais de crainte à ce propos ???
    A vous lire
    Cordialement
    M.Christine

    Répondre
  10. Serge Sentenac dit :

    Bonjour Mariano
    Superbe, pas besoin d’aller loin pour faire une belle randonnée, un tout petit peu aérienne pour certains peut être, mais surement plaisante, presque tous les chemins menent au Pibeste !!!
    Amitiés
    Serge

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