Les rongeurs

Les rongeurs (Rodentia), ou Rodentiens, forment un ordre de mammifères placentaires. Ces animaux se caractérisent par leur unique paire d’incisives à croissance continue sur chacune de leurs mâchoires, qui leur servent à ronger leur nourriture, à creuser des galeries ou à se défendre.

Les différents Rongeurs:
  1. La Marmotte

  2. L’écureuil

La Marmotte, dis-moi comment tu siffles . . .

Le charmant écureuil terrestre, réimplanté dans les Pyrénées après la Seconde Guerre mondiale, s’y est parfaitement acclimaté. Signe particulier : digère très mal le chocolat.

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La marmotte est restée absente des Pyrénées durant des milliers d’années, avant d’y être réintroduite.

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«La marmotte ne siffle pas dans les Pyrénées » : c’est ce que l’on prétendait dans les vallées bigourdanes et béarnaises, dans les années 1970, alors qu’elle y était beaucoup moins répandue qu’elle ne l’est aujourd’hui.

S’agissait-il d’une légende à… dormir debout ? Les estivants seraient eux-mêmes tentés de le penser, en descendant du petit train d’Artouste, les oreilles pleines du sifflement strident entendu tout au long de l’excursion.

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Mais Etienne Farand, garde-moniteur du Parc national des Pyrénées dans le Val d’Azun (vallée d’Arrens, 65), grand connaisseur du sympathique animal à des raisons de croire que cette galéjade pyrénéenne n’en est sans doute pas une…

« Ce n’est pas une légende, dit-il. La marmotte  »alerte » assez peu dans les Pyrénées ». Étienne Farand a constaté dans les Alpes que les petites colonies vivant dans des secteurs isolés étaient beaucoup moins « siffleuses » que quand la marmotte est en grande densité.

Serait-ce une question de stratégie, vis-à-vis de ses prédateurs : le renard, l’aigle royal. Et, surtout sur le marmotton, le petit de la marmotte, d’autres oiseaux de proie ?

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Deux sifflements distincts.

Car si la marmotte siffle pour le plus grand plaisir du montagnard, elle ne le fait pas pour le sien propre…

L’animal rondouillard, qui vit en petits groupes de dix-quinze individus, de façon socialement comparable aux loups, a deux types de sifflement.

Un seul sifflement long prévient ses congénères d’un péril immédiat : un chien en chasse, ou, plus intéressant pour le promeneur, un rapace. « C’est du reste pour nous un excellent moyen de pouvoir repérer un aigle », indique Étienne Farand.

Des sifflements répétés annoncent un danger moins pressent. Voire une « curiosité » – car les marmottes sont curieuses comme des concierges- s’annonçant dans le secteur. Dernier exemple, ces jours-ci, aux yeux et dans les oreilles d’un journaliste de « Sud-Ouest » : le passage d’un convoi de chevaux de randonnée, dans le secteur de Bious-Artigues (Ossau).

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Une aussi longue absence

La marmotte avait disparu des Pyrénées durant la dernière glaciation de Würm (-35 000 à -10 000 ans environ). Etienne Farand révèle qu’on en a retrouvé des fossiles datant de 200 000 à 300 000 ans en Sierra Nevada (Espagne).

L’épisode frisquet est antérieur à la pratique du pastoralisme. La mémoire humaine locale n’en a pas gardé la moindre trace, ni nos montagnes de vestiges. Dans la langue ancestrale, la « marmota » n’est qu’un foulard de coiffe jadis en usage dans les Landes. À l’exclusion de tout autre acception.

Toutefois, la « dormillouse », ainsi qu’elle est désignée dans les Alpes du Sud, inscrit la marmotte dans le lexique occitan, en lui donnant surtout un nom charmant.

Le petit ramoneur savoyard a fait de cet écureuil terrestre un animal domestique. Aujourd’hui, il l’est quasiment, dans les Alpes, aux abords des refuges. Spécifiquement herbivore, se nourrissant de légumineuses et de plantes à fleur – la marmotte a mis à mal le chardon des Alpes-, cela ne l’empêche pas d’être friand de tout ce qui se mange dans un sac à dos de montagnard.

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Infanticide

Pourtant, gâteaux et chocolat ne lui valent rien : son foie ne les métabolise pas. C’est au point que des recommandations réitérées sont données aux promeneurs alpins.

La marmotte a pu être chassée pour sa peau, pourtant de médiocre qualité, mais surtout pour sa graisse, aux vertues anti-inflammatoires.

C’est connu : la marmotte hiberne. Mais elle ne se réveille pas moins tous les quinze jours, pour uriner. Dans ses quartiers souterrains, elle réserve même un espace à cet office.

« Elles ne sont pas tendres entre elles », souligne Etienne Farand. Souvent jusqu’à la mort, les femelles se battent entre elles et les mâles itou, pour s’assurer la suprématie d’un groupe. Le changement de mâle dominant provoque une hécatombe dans les nurseries : la mort d’un quart des marmottons, selon des observations de terrain.

Les « vaincus », eux, se retirent en solitaires, entre deux groupes, ce qui n’est pas leur meilleure garantie de survie.

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Pour alerter les isards

On doit à un grand chasseur pyrénéen, le docteur Marcel Couturier, qu’accompagnaient MM. Knobel et Sabatut, la première réintroduction. Elle eut lieu le 15 mai 1948, avec six marmottes capturées dans le massif du Quéras (Hautes-Alpes) et relâchées dans le vallon du Barrada en vallée Toy (Luz-Saint-Sauveur).

La même année, le légendaire guide cauterésien François Boyrie lâcha quatre ou cinq individus dans sa vallée, près du Pont d’Espagne.

Quatre ans plus tard, d’autres marmottes renforcèrent la colonie du Barrada. C’est ainsi qu’en 1954 vingt-cinq spécimens pouvaient être dén ombrés en vallée de Luz.

Principalement sous l’impulsion des chasseurs, haut-pyrénéens en particulier, des réimplantations eurent lieu ensuite sur tout le massif pyrénéen. Il s’agissait surtout de donner un moyen d’alerte aux isards, espèce alors très menacée par la pression de chasse.

En 1968, le conseil scientifique du naissant Parc national des Pyrénées occidentales reprit l’idée à son compte. Il préconisa de favoriser le développement de l’espèce dans la zone centrale du « Parc » en multipliant les implantations, au profit de l’aigle royal dont les populations battaient aussi de l’aile.

De 1969 à 1974, près d’une cinquantaine de marmottes furent relâchées dans la plupart des vallées du « Parc ».

La marmotte est devenue un animal très courant dans la montagne pyrénéenne : « Si cela a très bien marché, estime Étienne Farand, c’est parce qu’elle a occupé une place qui l’attendait ».

Alors, qu’elle siffle moins que dans les Alpes avec ou sans accent pyrénéen…

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Le texte de l’article a été rédigé par Thomas Longué (extrait du journal Sud-Ouest).

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L’Écureuil

L’écureuil roux est arboricole. On le trouve donc à proximité des bois et dans les forêts, notamment dans les forêts anciennes où il mène une vie individualiste, marquant ses itinéraires de repères olfactifs qu’il semble être seul à reconnaître, et cachant des stocks de graines ici et là. Il ne perd son aversion pour ses congénères que lorsque la nourriture abonde, comme dans certains parcs.

Il pratique régulièrement le toilettage pour éliminer les parasites qui peuvent coloniser son pelage. Il pratique pour cela les bains de poussière ou d’herbes, amassant aussi à cet effet des herbes, des mousses et des lichens dans des trous ou dans des souches d’arbres.

En hiver l’écureuil roux ralentit simplement son activité. Il n’hiberne pas et les grands froids peuvent lui être fatals. Dans ce cas il peut migrer massivement vers des régions où les températures sont plus clémentes.

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Tous font d’énormes provisions de nourriture, pour l’hiver, ils en font même assez pour se nourrir tout l’été.

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L’écureuil d’Eurasie pèse en moyenne 600gr pour une taille totale (sans la queue) de 18 à 25 cm,

plus 16 à 20 cm pour sa queue aussi longue que le corps.

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Son pelage s’épaissit et s’allonge en hiver, ce qui rend les « pinceaux » des oreilles plus visibles.

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Sa couleur varie du roux clair au brun-noir selon les individus, le ventre est toujours blanc.

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Une longue queue « en panache » lui sert de balancier et de gouvernail lorsqu’il grimpe ou bondit,

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mais aussi de signal optique en période d’accouplement ou pour exprimer certaines émotions.

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(Photos prises dans le bois du château de Pau)

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