Les Goélands

Les mouettes et les goélands appartiennent tous les deux à la famille des Laridés. Ils partagent beaucoup d’attributs, dont un plumage à dominante blanche et un habitat le long de nombreux littoraux du monde. Pour les distinguer, il faut observer la taille de l’animal et la couleur du bec.

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La mouette : bec rouge et petite taille

La mouette la plus commune de nos côtes est la mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus). Elle tire son nom de son cri rauque qui ressemble à un ricanement. Avec un poids d’environ 300 g et un corps de 30 cm, elle se montre bien plus petite que le goéland. Ses pattes et son bec sont rouges.

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Goéland : bec jaune et grande envergure

Le goéland que l’on trouve sur les côtes françaises est soit un goéland argenté (Larus argentatus) soit un goéland leucophée (Larus michahellis). Les deux se ressemblent beaucoup. Ils possèdent un bec jaune avec une tache rouge sur la partie inférieure et un plumage blanc avec des ailes gris perle. Ils ont le même gabarit : environ 67 cm de long et pèsent autour de 1 kg ; ils sont donc trois fois plus massifs qu’une mouette. On les distingue par la couleur de leurs pattes : elle est rose chez le goéland argenté et jaune chez le goéland leucophée.

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Goéland marin

De la famille des laridés, c’est l’un des plus grands goélands européens. La tête, la poitrine, le ventre et la queue sont blancs, formant un contraste saisissant avec le dos presque noir. Les ailes sont également noirâtres avec un peu de blanc sur les bords antérieurs et postérieurs. Le bec est jaune avec une petite tache rouge sur la mandibule inférieure. Les pattes palmées sont rose pâle. Les juvéniles sont brun sombre et fortement bigarrés. Une étroite bande noire aux limites imprécises couvre l’extrémité de la queue. Le goéland marin peut être confondu avec le Goéland brun qui présente un aspect général assez semblable. Toutefois, ce dernier est largement plus petit, plus élancé et possède un bec plus mince et des pattes jaunes.

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Alors que les colonies de goélands argentés privilégient les corniches escarpées des falaises, le goéland marin choisit un espace plus restreint et une plus grande dispersion. Chaque couple choisit en général une avancée, que ce soit le sommet d’un gros rocher au large d’une côte ou l’extrémité d’un promontoire rocheux. Il faut néanmoins que se soit un endroit bien abrité, aux conditions favorables et en rapport avec son statut de goéland dominant. En période nuptiale, un grand nombre d’individus opte pour l’intérieur des terres où il fréquente avec assiduité les décharges, la proximité des réservoirs et des bassins. Durant cette période, il subit la concurrence du Goéland argenté.

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Erratique, le goéland marin vagabonde le long des côtes en hiver, à peu de distance de sa zone de reproduction. Toutefois, certains individus gagnent la Méditerranée en longeant les côtes de l’Espagne.

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Le vol : Un vol plus lent avec un battement d’aile plus puissant que celui des grands goélands.

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Le goéland marin a un comportement de prédateur beaucoup plus marqué que la plupart des autres goélands. Les races d’oiseaux les plus touchées par ses captures sont les Macareux moine, les puffins et les océanites dont il ravage les sites de nidification. Pour cela, il utilise des techniques de chasse bien différentes mais tout aussi impitoyables : ainsi, il tue le Puffin des Anglais au sol alors qu’il saisit au cou et en plein vol les jeunes macareux. Il lui arrive même de s’attaquer au gibier d’eau en hiver. Les poissons représentent une part non négligeable dans son alimentation. Il suit également en groupe les chalutiers, s’emparant des poissons et des déchets rejetés par dessus bord. C’est un grand amateur d’ordures et de charognes qu’il mange dans les décharges et sur les plages.

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Le nid, placé à terre au sommet d’un rocher affleurant souvent au large ou à proximité d’un promotoire de bord de falaise, est un monticule d’algues sèches, d’herbes et d’autres végétaux. En avril, la femelle y pond 3 oeufs qui sont couvés pendant 27 à 29 jours. Les petits s’envolent au bout de 7 ou 8 semaines.

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Goéland argenté

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La tête, la poitrine, le ventre et la queue sont blancs. Le dos et les ailes sont gris clair contrastant avec les rémiges noires. L’extrémité des ailes noire est marquée de quelques taches blanches. Le bec jaune possède une petite tache rouge sur la mandibule inférieure. Les pattes sont rose grisâtre.

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Abondant, il est en constante augmentation le long des côtes ouest de la France qu’il a progressivement colonisé au cours des récentes décennies. Il niche sur les falaises littorales, les îles, dans les landes humides parfois même éloignées des côtes, les plages et les dunes et localement sur les bâtiments. En dehors de la saison de nidification, on peut le rencontrer un peu partout avec une préférence pour les zones côtières proches des grandes pièces d’eau et pas trop éloignées des décharges d’ordures.

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Son alimentation est très variée. Il se nourrit de poissons, de mollusques et de crustacés mais aussi de vers de terre et de petits mammifères. Comme tous les goélands, les oeufs et les oisillons des autres espèces entrent pour une part non négligeable dans sa diète. En hiver, graines et cadavres collectés sur les plages et le long des estuaires, déchets alimentaires humains récoltés dans les décharges constituent le principal de son menu.

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