Le 400e anniversaire de la mort d’Henri IV

Un château dans la ville, comme un pic Pyrénéen.

Magistral et superbe, le château de Pau s’élève fièrement sur son éperon rocheux surplombant le Gave, tout en majesté face aux Pyrénées.

La suite . . . . . . . . . .
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Le moine Ravaillac assassine le roi, le 14 mai 1610

  • Le 14 mai 1610, Henri IV est en carrosse rue de la Ferronnerie, dans le quartier des Halles à Paris. Bloqué par la circulation dans ce quartier très animé de la capitale, le carrosse fait une halte. C’est l’occasion que saisit Ravaillac, le moine fanatique, pour grimper sur le marche-pied et porter au roi les coups de poignard fatals. Avec la mort d’Henri IV, la France perd un roi qui, bien que longtemps controversé à cause de ses origines huguenotes, a su, après sa conversion en 1593 (« Paris vaut bien une messe ») et son accession au trône à la mort de son beau-frère Henri III, conquérir le cœur de ses sujets. Soucieux de leur bien-être et ardent défenseur de la paix civile, il est immensément populaire. Avec l’Edit de Nantes en 1598, il a rendu aux protestants leurs droits, leurs biens et leurs privilèges. Après des années de guerres, marquées par le terrifiant massacre de la Saint-Barthélémy en août 1572 et ses milliers de morts – dont 3000 à Paris –, la France pleure son «Bon Roi Henri», celui que nos manuels d’histoire associent immanquablement à la fameuse «poule au pot».
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Le château de Pau s’offre un nouvel écrin de lumière.

  • La technologie la plus pointue en matière d’éclairage et de projection d’images a été mise en oeuvre pour habiller ce joyau du patrimoine palois. Sous forme d’une déambulation nocturne animée dans les jardins du Château, le spectacle « La lune avec les dents » – dont le nom reprend le dernier vers d’une chanson dédiée au Roi – propose une plongée lumineuse dans l’histoire d’Henri IV.

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L’avènement

La naissance d’Henri, roi de Navarre

  • Rarement naissance de roi n’entra dans la légende comme celle de henri, quatrième du nom. La jolie légende de la carapace de tortue, les vertus du roi mises en exergue immédiatement à sa mort, le chagrin d’un peuple à la perte d’un roi aimé, la vénération dont il fait encore l’objet, la très posive image d’un roi fougeux, intelligent et généreux donnent à Pau, une vraie légitimité pour la célébration de sa mort. Et l’irrésistible sentiment qu’ici est né, à la cour d’Albret, avec le petit héritier de Navarre, une ère nouvelle, faite de plus de tolérance, de générosité et d’humanisme qui augurent heureusement l’avènement des lumières.
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La cour du Roy, l’avènement

  • La nuit, dans la cour, une voix de femme s’élève qui demande délivrance, les fenêtres s’éclairent une à une. Un enfant va naitre dans une carapace de tortue et qui aura un grand destin. Ces fenêtres virtuelles ouvertes sur la cour sont autant de scènes qui déroulent le fil de l’Histoire. Toutes les fenêtres sont animées pour évoquer la naissance d’Henri le Grand, son règne et sa place unique dans le coeur des Français. Elles font revivre un souverain mythique toujours présent, cette figure centrale, auréolée par une vie restée exceptionnelle dans nos mémoires. Toutes les fenêtres déclinent la même histoire dans le temps. C’est l’intérieur du Château, c’est la nuit qui vit à travers ces tableaux vivants Plutôt qu’une reconstitution historique, La lune avec les dents se veut une métaphore poétique et esthétique où chacun pourra trouver un moment d’émerveillement et de rêve.
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  • Le château de Pau fut fondé au Moyen Âge. Ouvrage avant tout militaire, c’est un château fort typique, construit en haut de la petite colline qui domine le Gave délimitée par le ravin du Hédas. Dès sa construction, le château prend une importance symbolique : pourvu d’une palissade de pieux (pau, en béarnais) il désigne, par métonymie, la ville même. Ces pieux, symbolisant la fidélité et la droiture, se présententchacun comme l’axis mundi, dans une version béarnaise.
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  • Au XIIe siècle Gaston IV de Béarn construit trois tours à cette forteresse. Elles sont nomméesMazères, Billère et Montauser. Le XIVe siècle voit apparaître un personnage emblématique du Béarn, et qui laisse sa trace au château de Pau : Gaston III de Foix-Béarn, mieux connu sous le nom de Gaston Phébus. Il y construit le donjon en briques, haut de trente-trois mètres, et y grave l’inscription : « Febus me fe »(«Phébus me fit», en béarnais)..
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  • Fait majeur pour l’histoire du monument, la naissance en ses murs, le 13 décembre 1553, d’Henri IV, le plus populaire des rois de France, est rappelée par la présence de son berceau légendaire, une carapace de tortue de mer. Rénové et décoré au XIXe siècle en hommage à ce lointain ancêtre par le roi Louis-Philippe, le château présente un ensemble décoratif complet datant de la Monarchie de Juillet. Insérées dans les boiseries dorées, quelque soixante tapisseries des XIVe – XIXe siècles (sur les quatre-vingts que conserve le musée) participent au faste de ce décor royal.
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  • Les grands fournisseurs de la Couronne ont créé pour le château de Pau un mobilier répondant au goût néo-gothique et néo-Renaissance alors en vogue qui compose le décor intact d’une demeure royale sous la Monarchie de Juillet. Spécialement choisies parmi les plus belles tentures conservées au Garde-Meuble royal pour compléter le décor conçu par les architectes de Louis-Philippe, les tapisseries présentées au château de Pau constituent par leur nombre et leur qualité, l’un des ensembles les plus riches de France.
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Vue sur le château depuis le bord du Gave de Pau.

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Illumination du château de Pau par la société Cegelec Pau (pôle Vincie Energie).

  • Le marché a été attribué au groupement Skertzò pour la maîtrise d’oeuvre, Les Éclairagistes Associés (LEA) pour la conception des éclairages, ETC audiovisuel pour la réalisation d’images monumentales et CEGELEC pour le génie électrique.
  • Cegelec Pau a donc participé à la mise en lumière du château natal d’Henri IV  à l’occasion des célébrations du quadricentenaire de sa mort. D’un montant de 400 000 euros, le contrat comprenait le remplacement de toutes les illuminations pérennes (49 projecteurs et 3 km de réseaux) ainsi qu’un ensemble d’installations (17 vidéoprojecteurs, une régie centralisée et un réseau de sonorisation) pour un spectacle dévoilé au public à la mi-mai (2010). Ces nouveaux éclairages permettent d’économiser 36 % d’énergie.

5 réponses
  1. LONGERON dit :

    Je ne suis pas photographe, mais j’aime la photo et j’admire les votres. Quel travail de patience
    et d’appréciation. Bravo pour tout.
    André L.

    Répondre
  2. Jean-Mi dit :

    Bonsoir p’tit poulet,

    C’est tout simplement magistral, merci d’avoir fait renaître notre  » bon roi Henri  » sans oublier son plat emblématique LA POULE AU POT !!

    Jean-Mi

    Répondre

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