Le Milan Royal

Taille : 60 à 66 cm – Envergure : 145 à 165 cm – Poids : Femelle : 950 à 1300 g ; Mâle : 750 à 1050 g – Longévité : 26 ans

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Le milan royal arbore un plumage châtain-roux, avec la tête blanchâtre rayée. Le corps est gracile, les ailes étroites, la queue profondément échancrée. La femelle est un peu plus claire. Le dessus est brun-noir roussâtre prolongé par deux longues ailes étroites dont les extrémités digitées sont noires. Vu d’en dessous, la milan royal présente une « main » blanche sous les ailes. La queue rousse et très échancrée permet de grandes qualités dans la navigation et les changements de direction. La poitrine et l’abdomen brun-roux sont finement rayés de noir. La base du bec et le tour des yeux sont jaunes, ainsi que les pattes. Les iris sont ambrés et procurent une vue excellente, près de huit fois supérieure à la moyenne humaine.

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Le milan royal affectionne les forêts ouvertes, les zones boisées éparses ou les bouquets d’arbres avec des zones herbeuses proches, des terres cultivées, des champs de bruyères ou des zones humides. Les massifs d’étendue restreinte et les lisières forestières en paysage de campagne lui conviennent, en régions montagneuses surtout mais également en plaines, pour peu que ces boisements comprennent des grands arbres favorables à la nidification. Le milan royal ne se reproduit qu’en Europe.

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Les milans royaux du sud sont sédentaires tandis que ceux du nord sont migrateurs en direction des régions méditerranéennes et parfois même de l’Afrique. En hiver, les milans royaux se rassemblent volontiers là ou la nourriture abonde et forment des dortoirs communs qui peuvent compter jusqu’à cent individus. Le reste de l’année, ils sont le plus souvent solitaires ou, pendant la reproduction, en couples.

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Le milan royal effectue la majeure partie de ses captures sur les terrains découverts, volant au ras du sol. Parfois, on le voit très calme, les ailes immobiles dans les airs, observant une proie juste au-dessous de lui. S’il repère une charogne, il tournera lentement au-dessus avant de se poser à proximité. En revanche, s’il aperçoit une proie vivante, il plonge en piqué, les pattes en avant juste au moment de l’atterrissage pour la saisir avec les serres. Son meilleur atout est la surprise qui lui donne de meilleurs résultats. Il lui arrive de dévorer ses proies en vol. Il a été observé tenant une souris avec les serres, et la déchiquetant à coups de bec répétés en plein vol !

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Le milan royal vole en larges cercles, de la même manière sur le versant d’une montagne qu’en plaine. Il bat lentement et posément des ailes et semble infatigable quand il suit une trajectoire en explorant attentivement le sol. Il remonte souvent à grande hauteur avec des virages amples, profitant des courants thermiques, sa longue queue allant d’un côté à l’autre lui servant de gouvernail. Son vol est très conditionné par les variations climatiques, préférant un ciel dégagé aux voûtes nuageuses et pluvieuses.

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Avant de s’accoupler, à la fin mars ou au début d’avril, mâle et femelle paradent en volant de concert au dessus du site de nidification, le plus souvent une forêt claire bordée de pâtures. Parfois, les deux partenaires s’accrochent l’un à l’autre par les pattes et tombent en vrille, ailes ouvertes jusqu’au ras de la cime des arbres.

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Les couples unis pour la vie construisent un nouveau nid chaque année, toutefois, il arrive parfois que certains réutilisent une aire ancienne. Le nid du milan royal se situe normalement dans un arbre, à une hauteur variant de 12 à 15 mètres. Ils utilisent souvent d’anciens nids de corbeaux qu’ils reconstruisent à deux. Sinon, ils construisent leur propre nid. Les nids peuvent être très volumineux. Ils sont constitués de courtes branches sèches. L’intérieur est garni d’herbes sèches, et deux ou trois jours avant la ponte, ils y déposent de la laine de mouton. Au début, le nid est en forme de coupe, mais très vite, celle-ci s’aplatit et devient une plate-forme de branches et débris divers.

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La femelle dépose de 1 (très rare) à 4 oeufs, à trois jours d’intervalle. Les oeufs sont blanc brillant, tachetés de points roux ou violacés. L’incubation commence dès la ponte du premier œuf, assurée par la femelle. Le mâle peut occasionnellement la remplacer pendant un court moment. L’incubation dure de 31 à 32 jours pour chaque œuf, ce qui donne environ 38 jours au total.

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La femelle dépose de 1 (très rare) à 4 oeufs, à trois jours d’intervalle. Les oeufs sont blanc brillant, tachetés de points roux ou violacés. L’incubation commence dès la ponte du premier œuf, assurée par la femelle. Le mâle peut occasionnellement la remplacer pendant un court moment. L’incubation dure de 31 à 32 jours pour chaque œuf, ce qui donne environ 38 jours au total.

Les poussins conservent leur duvet de naissance pendant 14 jours, couleur crème sur la tête, alors que le dos est brun clair, et le dessous blanc crémeux. A 28 jours, les plumes ont déjà bien poussé. Les derniers jours, les jeunes mangent directement les proies apportées par les adultes. Leur premier vol a lieu au bout de 45/46 jours, mais plutôt à 48/50 jours.

Le même territoire de nidification ressert année après année, et peut couvrir une surface de 10 km de diamètre.

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Il peut même se transformer en pêcheur . . .

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Il ne l’a pas manqué !

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Il peut avoir un régime très varié. Opportuniste en diable, le milan royal fait preuve d’une grande souplesse et est capable de s’adapter aux conditions locales. Son excellent coup d’œil lui fait notamment repérer immédiatement toutes les charognes abandonnées. Cependant, il doit tenir compte de certains facteurs contraignants : son manque d’agilité fait qu’il maîtrise rarement un oiseau en plein vol, hormis des jeunes encore malhabiles. Par la force des choses, il doit donc se spécialiser dans la capture au sol de rongeurs, lézards, batraciens, coléoptères et autres lombrics. Son mets de choix est la courtilière. Son régime est constitué à 50% d’invertébrés.

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La répartition mondiale de cette espèce se limite pratiquement à l’Europe. En dehors de l’Union Européenne, se trouve à quelques endroits très localisés de l’Europe Orientale et au sud-ouest de la Russie. La persécution par l’homme, la chasse, les empoisonnements et la modification des habitats sont les menaces principales pour l’espèce, et dans une moindre mesure les collisions et l’électrocution avec les lignes électriques. La stérilité est présente, provoquée par la contamination due aux insecticides.

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