1967 – 2017 : Les cinquante ans du refuge de Pombie (2032m)

Le refuge est situé au pied de la face sud-est du Pic du Midi d’Ossau, imposante muraille qui est devenue, par la qualité de son rocher et la variété de ses voies un haut lieu pyrénéen de l’escalade. Vous pourrez flâner au bord du lac, observer les isards et prendre le temps de profiter d’un très beau panorama sur les hauts sommets de la vallée d’Ossau (Lurien, Palas et Balaïtous) C’est aussi le point de départ de quelques randonnées comme le tour du pic du midi d’Ossau, le pic de Peyreget 2487m et l’ascension du pic d’Ossau. Voir le topo pour y accéder:

Retrouvez ci-dessous la « Saga des gardiens de POMBIE en 5 actes » rédigée par Bernard Boutin pour le cinquantenaire du refuge. Un acte par gardien.

La suite . . . . . . . . . .

Pombie 1967-2017 – La saga des Gardiens

Les 5 Actes de la saga des Gardiens:

Il y a 50 ans, en juin 1967, le nouveau refuge de Pombie (2032 m) ouvrait au public. Cinquante ans plus tard, vu de l’extérieur, le refuge est toujours le même : bien campé sur de solides murs en pierre de taille, flanqué du fidèle « vieux » refuge, fier de ses vues plongeantes vers les vallons de Pombie et d’Arrious, fier de sa raillière, fier de son lac et de ses cols (Pombie, Peyreget, Suzon), honoré d’être adossé à un pic du Midi d’Ossau (2885 m) dominateur et aux mille voies.

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Acte 1, 1967-1971: Jean-Louis et Michèle PÉRÈS, heureux précurseurs

Quand en juin 1967, Jean-Louis et Michèle PÉRÈS, accompagnés d’Emmanuelle, leur fille de 2 ans et demi, arrivent au nouveau refuge de Pombie, celui-ci est en plein travaux: « Il y a tout juste quatre murs qui suintent d’humidité, un toit et des fenêtres ». Le reste est à faire.

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Acte 2, 1971-1975: Hervé et Renée BUTEL, un photographe, une dessinatrice à la barre !

Hervé BUTEL est décédé le 23 août 1989 sur les pentes de l’arête est de l’Arriel. Un sinistre rappel pour tous, gardiens, grimpeurs et randonneurs, que les Pyrénées ne sont pas qu’un simple terrain de jeu magique et exaltant. Un rocher se détache. L’irréparable se produit. Merci à Renée, son épouse d’avoir bien voulu témoigner à la place d’Hervé sur leurs « années Pombie ». Un retour en arrière pas simple.

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Acte 3, 1976-1978: Guy MAYLIN, gardien malgré lui !

Guy MAYLIN est le plus local des gardiens de Pombie. Plus local, impossible. Il est né en 1948, juste en dessous du refuge, à Artouste « sous le téléphérique ». Son père est contremaitre à la Compagnie des Chemins de fer du Midi, sa mère reste au foyer. Elle a fort à faire avec une fratrie de 8 enfants.

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Acte 4, 1979-2006: Guy SERANDOUR, le capitaine au long-cours

Quand, en juin 1979, Guy SERANDOUR pousse la lourde porte en fer du refuge de Pombie, il n’imagine pas un instant qu’il va y passer 28 saisons ! Suffisamment de temps pour pouvoir y constater les effets du changement climatique ou l’évolution profonde des pratiques montagnardes, avec l’aide du Parc National des Pyrénées et sous l’impulsion de DECATHLON !

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Acte 5, 2007-2017: Karine et Léon, la « dimension humaine »

Avec Karine DEPEYRE et Jean-Marc FERRI dit Léon, s’ouvre le dernier « acte » de la saga des Gardiens de Pombie : un acte inachevé puisque les deux co-gardiens sont toujours bien aux commandes et contents d’y être.

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Le cinquantenaire de Pombie

Samedi 24 Juin, 8h45, cirque d’Anéou – Les mules descendent à la rencontre des premiers « festayres » qui arrivent pour célébrer les 50 ans du refuge de Pombie. Le programme est chargé. La République des Pyrénées, l’Eclair et France-Bleu Béarn ont largement annoncé l’évènement.

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Un grand merci à Bernard Boutin pour ce gros travail de recherche et pour ces articles si bien écrits.

3 réponses
  1. jean-robert dit :

    Bonjour Mariano ,

    Super ton article ; c’est bien de relater l’histoire de ce lieu incontournable .
    Si les murs de ce refuge pouvaient parler ? que de personnages ont fréquenté cet endroit même si le petit frère à côté a vu de célèbres pyrénéistes ouvrir les grandes voies de l’Ossau !
    Venir à Pombie c’est comme entrer en religion ! le lieu impressionne et impose le respect
    Merci

    Amitiés

    Jean-Robert

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  2. FRANCOISE Hypo dit :

    Merci beaucoup pour cet article sur le refuge de Pombie que j’ai connu dans les années où la famille PEREZ étaient les gardiens.
    J’y suis passée en 2014 à la descente du Pic de Peyreget et j’ai pu voir la modernisation.
    Déjà 50 ans ! Quelle belle fête.
    Un grand MERCI à vous deux et à bientôt.
    Françoise HYPO

    Répondre
  3. Bernard BOUTIN dit :

    Merci Mariano pour cette mise en avant de la « Saga des gardiens de POMBIE » : cinq en 50 ans ! C’est peu. Ce refuge est « coup de coeur ». On s’y attache.
    Il était passionnant de les interviewer et de se rendre compte comment chacun a vécu si différemment POMBIE avec son environnement exceptionnel et ses vues magnifiques.
    Intéressant aussi de découvrir, au travers de la vie d’un refuge, l’évolution profonde de la pratique des montagnes. Les années 60 sont réservées aux grimpeurs et sont plutôt « intimistes ».
    Vient ensuite la marque profonde du Parc National des Pyrénées avec les sentiers qu’il trace. Démarre alors le temps des randonneurs.
    Un PNP qui pose une exigence nouvelle : Pas de déchets laissés dans le domaine du parc ! Il faudra 15 ans de lutte aux gardiens pour que les montagnards prennent l’habitude de les descendre. Un dur combat.
    Puis avec la démocratisation du sport, portée par les chaines de magasins de sports, le refuge voit son activité croitre rapidement pour arriver à son rythme actuel.
    L’évolution de la sécurité est aussi passionnante à redécouvrir : au début, il y avait un accident sur l’Ossau, il ne restait au gardien qu’à courir, le plus vite possible, au col du Pourtalet pour alerter les secours. 50 ans plus tard, les montagnards avec leur téléphones portables sont eux-mêmes, directement en contact avec les secours.
    Cette saga aura été l’occasion de redécouvrir « mille petites choses » qui ont marqué ce fond de la vallée d’Ossau : de la fin du franquisme jusqu’à l’ouverture en hiver de la route du Pourtalet etc.
    Tu fais bien Mariano de la faire découvrir à ton « fan-club ».
    Bernard

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