C’est dans le massif de Gavarnie, aux Espécières, que se passe la scène. Ensemble, moutons, blondes d’Aquitaine et vautours fauves ont décidé de jouer une pièce de théâtre sobre, silencieuse, respectueuse et dramatique au final. C’est à celui qui intimidera le plus l’autre…
Un jeune veau vient de mourir. Il est allongé sur l’estive.

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Déjà près de 50 vautours sont posés non loin du jeune veau mort.

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Les premiers vautours s’approchent.

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Des vieux mâles dominants probablement.

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Ils se préparent à dépecer la pauvre bête.

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Il leur faut d’abord déterminer,

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par des danses d’intimidation, à qui reviendra l’honneur de démarrer la curée.

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Et parfois avec de violents coups !

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La plupart, sachant que cela est peine perdue pour eux, sont en retrait, aux loges des spectateurs.

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Le Festin peut alors commencer . . . . . .

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A ce moment là,

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un premier mouton, suivi d’un deuxième, approchent du veau mort.

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Ils n’ont pas peur des vautours et viennent se positionner à quelques mètres d’eux.

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Puis s’approche à 10 centimètres de leur bec.

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Pas de cris, pas de mouvement brusque. Les vautours interloqués font face aux moutons et arrêtent net la sale besogne de dépeçage qu’ils s’apprêtaient à entreprendre.

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Ils arrivent même a faire fuir un des vautour, incroyable mais vrai !

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Arrive à ce moment-là une première vache.

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Certainement la maman.

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suivie d’une autre et, de tout un troupeau pour finir.

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Majestueuses, elles se dirigent lentement vers les vautours qui se font face à face.

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Devant une telle « pression », calme et contenue,

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les vautours reculent de quelques mètres, mais pas plus.

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Elle se positionner juste au-dessus du veau décédé. De ses 4 pattes, elle l’isole totalement, baisse la tête et fait face aux vautours.

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A nouveau, tout dans l’intimidation. Pas de geste dérangeant, pas de meuglement intempestif.

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Le reste des animaux observent la scène tragique.

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Malgré la présence des vaches, les vautours ne cèdent pas !

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La Mère vient rendre un dernier hommage à son enfant.

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les autres vaches et moutons s’en retournent.

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Les vautours attendent calmement que la Mère accepte le sort réservé à son petit. Ils savent qu’elle finira par « lâcher prise ». Ils sont patients. Terriblement patients.

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La montagne, c’est aussi cela…

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Texte de Bernad Boutin et Mariano (Photo Mariano)

Bonjour Mariano
comme je le dis souvent
la nature est bien faite: mis a part l’homme
dans ce cas là le malheur de la vache fait le festin des vautours
et la montagne reste propre.
très beau reportage.
cordialement
Serge
très émouvant! vraiment!
Bonjour Mariano,
Les images sont splendides et la loi de la nature parle d’elle-même, il n’y a rien à rajouter.
C’est une chance que de se trouver à ce moment là, en temps que spectateur, mais cela fait aussi partie des imprévus que la montagne nous réserve.
Merci de nous faire partager ces instants rares et votre passion des Pyrénées.
Amicalement
Un grand moment de découverte de psychologie animale, passé ensemble. Merci Mariano de le retranscrire sur ton site (dont j’use et j’abuse dans mes randos pyrénéennes !!!). Bien à toi. Bernard
Bonjour Mariano
C’est une scène tragique que la mort de ce petit veau , que ses congénères essaient de protéger contre les rapaces( qu’ils ont l’air de bien connaitre….)
Belles images et beau texte
Merci Mariano
Amitiés
Françoise